La 3ème édition de la biennale d’art contemporain « L’art dans la ville » commence ce vendredi 17 juin. Apolline Ducrocq y participe avec le soutien de Fructôse. D’autres artistes de Fructôse sont également de la partie : Nicolas Cuviller ainsi que Gautier DS et Pray4fun pour le volet street-art.
« Raser les murs » (Apolline Ducrocq)
Depuis Janvier 2022, Apolline Ducrocq travaille sur le chantier de démolition du quartier des cheminots de Saint Pol-sur-Mer. L’artiste explore les lieux et s’accorde aux horaires matinaux de la pelleteuse. Elle observe tous les mouvements qui entraînent la démolition des rues Miternique et Leborgne. Elle capte les transformations de ces rues qui deviennent tout doucement un terrain vague.
Très vite, son œil se dirige vers ce sol de gravats où la pelleteuse balaye le terrain et écrase par son passage tous les restes de morceaux de ces maisons. Pour son projet « Raser les murs », Apolline circule entre le terrain en démolition, son atelier artistique à Fructôse et un travail en partenariat avec l’institut de soudure de Dunkerque. Des gravats aux matériaux de ce quartier, elle développe un travail sculptural avec des éléments issus de cette cité jardin. Elle s’approprie ces fragments pour ainsi garder une trace du quartier des cheminots qui s’efface sous nos yeux.
Rendez-vous le jeudi 23 juin à 18h pour le vernissage de « Raser les Murs » ????️
Une partie du travail d’Apolline Ducrocq pour la biennale sera exposé à Fructôse lors des Portes Ouvertes des Ateliers d’Artistes, les 8 et 9 octobre prochain ! ????️
« Retour au pays nu » / « Icônes » (Gautier DS)
Gautier Ds a été sélectionné pour intervenir sur le volet Street Art. Il proposera deux œuvres au sein de l’espace public, l’une dans le quartier basse ville de Dunkerque et l’autre au bois des Forts.
La fresque « Retour au pays nu » évoque une catastrophe imminente en présentant, jusqu’à 3 mètres d’une façade de la Basse Ville, une composition graphique épurée évoquant la montée des eaux. Le bas du bâtiment se retrouve donc immergé par une succession de traits nerveux évoquant les vagues, figurant le potentiel paysage à venir. Comme un retour à cette terre originelle quand l’être humain n’avait pas construit de polder, un pays nu entre mer et terre, rude et indompté.
L’installation « Icônes » dévoile, jonchées au sol, des traces anciennes d’un paysage urbain globalisé. Les images sont fatiguées, les couleurs fanées. Ces symboles de notre époque consumériste, laissés à l’abandon sont désormais vidés de leur sens. Que deviendront les images que nous injectons en continu sur les flux ? Quels sens auront ces symboles, aujourd’hui quotidiens, quand tout sera fini ?